the voyage in/out day 24: vieux métiers






la gitane: je la trouvais incroyablement grande... vissée au sol, enracinée aux siècles des siècles, bien campée sur des jambes cachées par une jupe longue taillée dans un imprimé de fleurs rouge et jaune qui semblaient s'épanouir pour lui plaire. On sentait leur parfum. Des jambes robustes, solides, probablement marmoréenne. Elle vous éclaboussait de son regard de sauterelle verte.


le Boussadia: un diable d'homme, corps sombre et doré, totem à lui tout seul, couronné d'une tête de bélier, des grigris sur le torse, il tournait sous le soleil et les queues de renard suspendues à sa taille se déployaient en corolle autour de ses jambes fines. Lorsqu'il reprenait sa lente reptation dans la rue, ondulant et soufflant dans sa corne, les femmes frémissaient...

il y avait la fermière et ses bidons de lait, le marchand de glaces qui s'annonçait de trois notes, le ramasseur de peaux de lapin, le rémouleur qui aiguisait les lames une fois l'an, les marchands de bestiaux, et il y avait les forains... et ça tournait, et ça tournait.

la ronde des vieux métiers, M, M-P, L et Bachau, le journal d'Antigone
©lil

Commentaires

Articles les plus consultés