confinement ,une fable





Confinement, une fable

Un pigeon de la place Saint-Marc
Se trouva fort dépourvu
Quand le confinement apparut.
Pas la moindre miette de panini
Ni de tramezzini 
Venise s’était vidée de ses visiteurs
Les gondoliers pleuraient leur malheur

Ce pigeon s’approcha de ses congénères
Et ils convoquèrent un conseil de guerre
Sous les arcades du café Florian.
De se voler dans les plumes 
Il n’était plus temps
Les goélands de la lagune
En firent autant.

De Murano à Torcello
De Chioggia à la Giudecca
De Burano jusqu’au Lido
Et même à San Michele et ses tombeaux,
Vite rejoints par les corbeaux,
Les volatiles criant famine
En appelèrent au podestat.

Grand podestat, et vous les doges
Qui vivez dans vos grands palais
La gent ailée s’interroge
Les calle et les piazza sont désertées
Comment nourrir nos oiselets ?

Beaux emplumés, y a plus de farine
Y a plus d’ pizza, y a plus de pâtes
C’est le grand confinement qui arrive
Vous avez tout picoré, et bien gazouillez maintenant
©lil


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