the voyage in/out day 21 sortie scaphandre






Il ne sortait plus qu'après avoir revêtu son scaphandre auquel il avait fixé un périscope, ce qui lui permettait une vision plus élargie de l'espace qu'il parcourait entre dix heures dix et onze heures cinq très précisément, soit en tenant compte de la lenteur de ses pas qui n'atteignaient guère que 38 centimètres un trajet bien inférieur au kilomètre autorisé, cette tenue vestimentaire n'étant pas des plus légères, on en conviendra aisément.

Comment avait-il trouvé cet attirail, nul ne le savait: on l'avait entendu s'agiter dans le garage des nuits entières au grand dam des chats de gouttière dérangés dans leur ronde de nuit; des bruits de ferraille, des coups de marteau, des grincements stridents et une odeur de peinture carabinée. Il en était sorti un jour, confiné dans sa carapace peinte en rose cuisse de nymphe émue, du nom d'un rosier qu'il avait admiré quelques années auparavant à Kew Gardens et dont ses narines gardaient encore le subtil parfum. Le résultat, pour ce qu'en disaient les rares témoins, tenait fort de la langouste mi-cuite, mais lui, à l'intérieur de cette cabine ambulante, ne se souciait que d'explorer une zone dont on lui avait prescrit avec force menaces les limites. 
©lil

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