vis, crochets, punaises, colles desséchées, boites triées, épices rangés, livres classés, dico, encyclopédies (Britannica 1986 une antiquité, peut-être qu'un collectionneur... non?) vieilles BD retrouvées. Guimauves pour se consoler. Des listes à n'en plus finir, des recoins encombrés qui narguent, le chat scandalisé, le voisin qui n'aime pas le piano, le fait qu'il manque des trucs pour faire une mousse au chocolat, le fait d'installer Skype quand les uns sont sur FaceTime et d'autres sur WhatsApp, le fait de se sentir à côté de la plaque... et une autre bloquée dans un lieu sans internet, madoué! Pourquoi madoué me vient comme ça sous les doigts, je ne sais pas, un petit air de Bretagne qui passe là, sympa. Le fait qu'il faudrait relire 80% des 2000 et quelques bouquins parce que j'ai oublié leur contenu. Il me disait: tu es une pléthorique, ça doit être vrai. Le fait que parfois j'ai tendance à lire trop vite, ingurgiter. in-gur-gi-ter, c'est laid à prononcer, ça donnerait envie de vomir. Mais ça fera des réserves pour les jours à venir, ou bien les mois, on ne sait pas. C'est pas du temps perdu, ma foi. Peut-être qu'on continuera comme ça après, ... après ça. Rappelle toi les Indiens d'Amérique quand les blancs sont arrivés avec armes et bagages, leurs microbes et leurs colifichets, sauf que la science, sauf que les infos, grâce à quoi? aux câbles, aux satellites, l'informatique. Le fait que ça peut saturer, ça peut sauter, alors quoi? Faudra trouver des ruses de Sioux, si on est encore là. Le fait que j'ai encore de quoi m'occuper demain et puis le chat ronronne tout blotti sur le tapis, alors ça va... savon.
(merci à Lucy Ellmann et son énorme pavé de 998 pages (je suis page 202...) Ducks, Newburyport. Je précise qu'il n'est pas encore traduit. Pitié pour le traducteur!)
©lil
Commentaires