The voyage in/out Day 2 Psychogéographie de mon bureau






Je me tords le pied sur les piles de livres écroulées, -ées les piles, pas les livres, Je me perds dans l'alphabet: Sterne, Swift Graham, Swift Jonathan, zut, Stevenson, White en double, Dérives... Psychogéographie de mon bureau. Classer par pays, on rétablit les frontières. Celui-là il est Irlandais ou bien Américain? MacMachin. Dickens et Powys au mètre, VW (of course) toute une étagère pour elle toute seule. Au fait, je lui en ai prêtés combien l'autre jour? Elle a disparu et ce n'est pas demain que je vais la croiser. En ce moment on croise les doigts, on se tourne les pouces. Quoi faire de ses journées: émission spéciale. "Structurez" dit le psy. Ils faisaient quoi avant dans les campagnes, sans télé, sans streaming, à la bougie? Pas bouger! Y a pas photo. Les zoos fermés, les pôv zanimos qui regardent les allées vidées; les hordes de singes dans une avenue en Inde. Que ton règne arrive, il arrive masqué. Fabula, Quarty, Europe, The Anatomy of Melancholy... Je fais du Qi Gong devant le miroir du dressing, through the looking-glass. Qui c'est, cette femme qui me regarde sous sa tignasse blanche, les paupières fatiguées? K est coincée en Tunisie, J frime dans son île des Caraïbes, ici c'est sans équiValence. (D'accord, c'est nul) Street police en Italie: I don't subscribe to that point of view... Drone ça veut dire faux bourdon, à ne pas confondre avec drowse: somnoler. Drip, drop, clip, clop... ouf, les tabacs restent ouverts. J'en ai fumé combien là? Ça va, savon...
©lil

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