ligne de fuite

Une petite auto sur la longue et large avenue qui se perd à l’horizon. La large piste a écarté la ville africaine devenue invisible. La lumière l’écrase de sa chaleur. Une petite auto noire comme un insecte que la chaleur écrasante semble ralentir. Et l’horizon comme un miroir lointain qui recule. Au ras du goudron les perspectives vacillent et tremblent. Un espace en fusion, presqu’un mirage. Et puis le rythme sourd de coups mats sur le sol, qui croît jusqu’à l’apparition fugace d’un grand cheval et de son cavalier lancé au grand galop, comme surgi du temps d’antan. Élégant, aérien et puissant, frôlant le petit habitacle noir qui semble immobilisé par l’élan qui le double. Les sabots heurtent la terre et c’est comme si tout devenait plus ample.
©lil


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